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Story

 

Au moment de faire ses derniers vœux, chaque prêtre jésuite promet d’accorder une grande importance « à la formation des enfants et des personnes sans instruction ». Saint Ignace estimait que les prêtres engagés dans des apostolats plus « stimulants » ou plus « gratifiants », comme la prédication, la direction spirituelle ou l’enseignement aux niveaux secondaire et universitaire, risquaient d’oublier ou de négliger le travail au service des jeunes et des personnes vulnérables (que désignait à l’époque l’expression « personnes sans instruction »). Dans les Constitutions des jésuites, Ignace va même jusqu’à exiger des supérieurs des communautés de professeurs qu’ils consacrent 40 jours par année à la pastorale des jeunes et des personnes vulnérables. 

La sollicitude d’Ignace pour les jeunes et les personnes vulnérables revêt une urgence nouvelle dans l’Église d’aujourd’hui, à la suite des révélations sur la violence infligée à des clientèles jeunes et vulnérables par des membres du clergé et d’instituts religieux (dont des jésuites canadiens). 

La sollicitude d’Ignace pour les jeunes et les personnes vulnérables revêt une urgence nouvelle dans l’Église d’aujourd’hui, à la suite des révélations sur la violence infligée à des clientèles jeunes et vulnérables par des membres du clergé et d’instituts religieux (dont des jésuites canadiens). Dans notre pays, ce lourd contentieux comprend les pensionnats pour Autochtones. Les jésuites prennent à leur compte les paroles du pape François dans son allocution historique aux peuples autochtones du Canada, le 1er avril dernier : « J’éprouve aussi de la honte, je vous l’ai dit et je le répète : je ressens de la honte, de la douleur et de la honte pour le rôle que différents catholiques, investis notamment de responsabilités pédagogiques, ont joué dans tout ce qui vous a blessés, dans les violences et dans le manque de respect de votre identité, de votre culture et même de vos valeurs spirituelles. Tout cela est contraire à l’évangile de Jésus. Pour la conduite déplorable de ces membres de l’Église catholique, je demande pardon à Dieu et je voudrais vous dire, de tout mon cœur : je suis très affligé. Et je me joins à mes frères évêques canadiens pour vous présenter des excuses. Il est évident que le contenu de la foi ne peut pas être transmis d’une manière qui contredit la foi elle-même : Jésus nous a appris à accueillir l’autre, à aimer, à servir et à ne pas juger ; c’est terrible de rendre, justement au nom de la foi, un contre-témoignage à l’Évangile. » 

En 1998, les Jésuites du Canada ont adopté des politiques et des procédures visant à protéger les personnes jeunes et vulnérables en même temps qu’ils se donnaient des protocoles pour traiter les plaintes pour sévices et agressions. Ces politiques et ces procédures stipulent clairement que « les Jésuites interviendront de manière efficace pour mettre fin aux actes d’agressions et de mauvaise conduite de la part de prêtres, d’employés ou de bénévoles, et ils prendront des mesures pour prévenir l’occurrence de semblables violences et mauvaises conduites. Nous aiderons les personnes qui présenteront des allégations de sévices et de mauvaise conduite, et nous veillerons à ce qu’elles soient traitées avec respect et avec compassion. Le cas échéant, cette assistance pourra comporter l’offre de counseling, d’une aide spirituelle, de groupes de soutien et d’autres services sociaux dont auront convenu le plaignant et la Compagnie de Jésus. Les jésuites amorceront également une action pastorale auprès des plaignants et de leur famille lorsqu’on le leur demandera ou que la chose paraîtra appropriée. On pourra aussi entreprendre une action pastorale dans les communautés croyantes ou les congrégations où se sont produits les agressions sexuelles. Notre premier souci devra toujours être le soin et le bien-être du plaignant, et la prévention d’autres sévices et d’autres inconduites. » 

Ces politiques instituent et définissent en outre la fonction du « Délégué jésuite à la conduite », qui enquête sur les plaintes et fait rapport au Provincial. Elles mettent en place des mécanismes accessibles pour présenter une plainte et imposent à tous les jésuites résidant au Canada des exercices annuels de formation continue dans trois domaines : la prévention des agressions, l’obligation de les signaler et la bonne hygiène de vie personnelle et communautaire. Nous en sommes convaincus depuis longtemps, le moyen le plus sûr de prévenir les agressions, c’est d’aider les jésuites à vivre une vie personnelle et communautaire heureuse et équilibrée. Notre expérience en fait foi.  

Ces politiques imposent en outre des procédures de recrutement sécuritaires pour les nouveaux candidats à la Compagnie de Jésus (vérifications policières, évaluations psychologiques, etc.). Par ailleurs, les œuvres de la Compagnie de Jésus sont tenues d’adhérer aux normes de sécurité des diocèses et des provinces où elles sont établies. 

Ces procédures et ces politiques sont périodiquement révisées et mises à jour ; la dernière révision complète a eu lieu en 2019. À cette date, on a ajouté une politique globale pour la prévention du harcèlement sexuel et d’autres formes de harcèlement.  

En 2021, la Compagnie de Jésus a introduit de nouvelles normes pour assurer la protection des personnes mineures et des adultes vulnérables. Elles appellent à une « culture de la protection cohérente ».   

En 2021, la Compagnie de Jésus a introduit de nouvelles normes pour assurer la protection des personnes mineures et des adultes vulnérables. Elles appellent à une « culture de la protection cohérente ».  D’où une nouvelle révision de nos politiques et procédures qui incluront désormais des directives pour une évaluation continue des risques. Il s’agit notamment de garantir un comportement éthique et d’assurer un environnement sécuritaire, et ce pour tous les jésuites et leurs collaboratrices et collaborateurs. On offrira une formation supplémentaire

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