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Story

La pandémie a forcé la fermeture de paroisses et d’autres églises à travers le Canada. Même si le déconfinement se poursuit et que les églises sont désormais ouvertes, des règles sanitaires restent en place et il faut s’attendre à une probable deuxième vague de la COVID-19. 
Comment pouvons-nous atteindre les paroissiens et les autres fidèles dans ce contexte? Bill Hatch, Outreach Coordinator pour Our Lady of Lourdes à Toronto, détaille les moyens mis en place par cette paroisse pour s’adapter au nouveau contexte afin de continuer à offrir des messes, aider les plus vulnérables et soutenir les manifestations de solidarité communautaire. Allex Laurin, Manager, Marketing & Communications au Sanctuaire des martyrs, montre que même si le sanctuaire est fermé pour la saison, tout a été mis en œuvre pour que l’expérience des pèlerins soit traduite au mieux dans un format numérique. Ces deux exemples montrent que même si le contact n’est pas le même, il est possible d’offrir aux gens un service spirituel en ligne et même de favoriser une communauté forte qui s’entraide.
Cette évolution vers les canaux en ligne est utile non seulement pendant la pandémie, mais aussi au-delà: aujourd’hui, les églises plus connectées que jamais atteignent de publics nouveaux ou des publics plus diversifiés.

 

Bill Hatch – Our Lady of Lourdes

Comment s’est déroulée la transition vers le télétravail ? 

Cela a certainement été un défi, mais nous avons également vu des bénédictions inattendues en émerger. Par exemple, au début des restrictions liées à la pandémie, nous avons commencé à organiser les réunions de notre groupe de direction sur Zoom (par exemple, le conseil paroissial, le comité financier). Cela nous a permis de nous réunir plus fréquemment, car nous avons cherché à collaborer à la réponse de la paroisse à la crise. Nous avons également remarqué que le fait de pouvoir participer aux réunions depuis notre domicile semblait mettre tout le monde «à l’aise» et créait un agréable sentiment de «chez soi» lors des appels, améliorant ainsi la qualité de la conversation. 

Comment avez-vous envisagé et mis en place de nouveaux services tels que la messe en ligne ? Quels autres services avez-vous adaptés ? 

Le streaming de masse en ligne était un projet auquel nous pensions depuis longtemps. Dès la fermeture de la paroisse en mars, nous avons commencé à filmer, monter avec un style « en direct » et mettre en ligne notre messe dominicale de 11h30. Nous avons également commencé à organiser une messe quotidienne à midi sur Zoom pendant la fermeture de l’église. Même avec la réouverture, nous diffusons en direct au moins une messe par jour depuis l’église. 

Comme il est devenu évident que les choses ne reviendraient pas à la normale de sitôt, nous avons commencé à essayer de soutenir la croissance spirituelle de nos paroissiens en offrant des programmes de formation en ligne via la plateforme «Word on Fire» de l’évêque Robert Barron. 

Nous avons également organisé via Zoom ce printemps le cours d’évangélisation Alpha de notre paroisse, qui vise à présenter les bases du christianisme. Les participants à ce cours Alpha venaient d’aussi loin que du Nouveau-Brunswick, des Philippines et du Brésil. 

Pour rester en contact avec la communauté paroissiale, nous sommes passés d’un bulletin hebdomadaire sur papier à un bulletin électronique – et nous avons été plus actifs pour obtenir le courriel des paroissiens. 

En termes de rayonnement, comme de nombreuses paroisses, nous avons mis en place un ministère pour mettre en contact des bénévoles avec des paroissiens isolés pour des raisons de santé ou d’âge, en leur proposant soit un appel téléphonique amical, soit une aide pour aller chercher des provisions ou des médicaments. 

Nous avons utilisé notre infolettre pour solliciter des bénévoles et avons obtenu un excellent taux de réponse. Nous avons ainsi pu mettre en relation plus de 75 paroissiens isolés avec des bénévoles. 

Les paroissiens apprécient-ils les nouveaux services ? 

La réponse a été vraiment positive ! Dans l’ensemble, les gens se sont sentis émus de pouvoir entrer en contact avec la paroisse pendant cette période. 

Une femme qui fait partie de la paroisse depuis plus de 40 ans a déclaré que grâce à la messe quotidienne du Zoom, elle s’est sentie plus proche de la communauté paroissiale que jamais auparavant. 

Une jeune femme a déclaré que la situation lui a donné l’occasion de regarder la messe du dimanche à 11h30 avec ses parents (au lieu d’aller à l’église séparément). Même le père John, notre pasteur, a fait remarquer qu’il avait appris à connaître les paroissiens d’une manière différente et plus profonde grâce à la messe quotidienne de Zoom. 

Qu’est-ce qui a fonctionné, qu’est-ce qui a été le plus difficile ? 

Nous sommes très reconnaissants à la communauté paroissiale pour sa flexibilité, son adaptation à la «nouvelle normalité» et aux nombreux changements dans la vie de la paroisse, ainsi qu’à notre façon de communiquer et d’atteindre les gens. Nous sommes une petite équipe, et il y a toujours beaucoup de choses à améliorer ! 

 

Allex Laurin – Sanctuaire des martyrs

Qu’est-ce que la COVID-19 a changé pour le sanctuaire?

Normalement, durant la saison estivale, le sanctuaire accueille 120 000 pèlerins du mois de mai jusqu’en octobre, et on engage aussi beaucoup plus de personnel (pour organiser les pèlerinages, faire du jardinage, gérer la boutique, etc.). C’est un grand changement cette année puisque le sanctuaire reste fermé. Évidemment, si on n’a pas de pèlerins, on ne peut pas engager notre personnel habituel. Mais nous sommes quand même très occupés.

Nous savons que l’aspect spirituel est la raison d’être du sanctuaire. Il faut changer notre manière de penser: ces personnes ne peuvent pas être ici physiquement, mais on doit trouver une façon de pouvoir continuer à leur offrir une expérience.

Et la question clé c’est vraiment de trouver la manière d’adapter ce qu’on est en train de faire, ce que les pèlerins attendent, à un format numérique, un format accessible. Cela demande un changement auprès du personnel, car notre service, nos communications, notre marketing… tout est fait selon l’aspect physique de leur visite. Maintenant qu’on enlève l’aspect physique, quel est l’aspect spirituel qui reste? Il a fallu trouver c’est quoi les questions que les gens se posent, l’interaction qu’on est habitué d’offrir et la manière de traduire tout cela dans un format numérique. Les courriels qu’on envoie, le message du prêtre quand quelqu’un demande une messe… on a dû se pencher sur la manière de les écrire et les transmettre.

Pour répondre à la réalité,  alors que nous n’avons pas de pèlerins sur notre site, nous avons vraiment adapté nos messes en ligne. Des intentions de prière peuvent aussi être envoyées par notre site web. Tous les services qu’on peut demander à notre bureau sont disponibles sur notre site web (devenir membre, demander des messes…).

Quels outils utilisez-vous?

Tout l’aspect technique, c’est moi qui m’en occupe. J’utilise des outils disponibles gratuitement. Notre messe est disponible sur notre site web, mais elle est hébergée sur YouTube. Il y a des plateformes plus interactives, mais pour un outil gratuit, YouTube nous sert bien. On a différents types de caméra sur le site, dont on une caméra zoom qui permet de brancher la source audio directement dans la caméra, ce qui nous donne une très bonne qualité de son.

On publie aussi nos vidéos sur SoundCloud (on a un compte), comme un podcast: le fichier audio est ainsi disponible si quelqu’un veut écouter la messe en auto par exemple.

Tout le monde sait-il se connecter en ligne?

Nous n’avons pas eu connaissance de problèmes de connexion qui n’ont pas été réglés. Par exemple, une membre a demandé à son petit-fils de venir leur montrer comment ça fonctionne et maintenant elle est capable de regarder la messe chaque dimanche. Il y a du monde qui a eu un peu de difficulté, mais ils ont trouvé de l’aide.

C’est émouvant de voir à quel point ces gens-là sont préparés à faire l’effort de maintenir leurs liens avec le sanctuaire. Ils pourraient arriver sur notre site web et dire que c’est trop compliqué, mais le fait qu’ils vont chercher de l’aide montre qu’ils sont motivés à continuer cette expérience.

Même si on ne peut pas rejoindre 120 000 pèlerins comme d’habitude, on sait qu’on réussit à rejoindre les personnes les plus liées au sanctuaire.

 

 

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